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Le Zéro phyto est un concept qui consiste à éviter l’utilisation des produits phytosanitaires dans les espaces publics tels que les parcs, les jardins et les trottoirs.

L’arrêté du 15 janvier 2021 élargit l’interdiction de produits phytosanitaires à partir du 1er juillet 2022 dans tous les lieux fréquentés par le public ou à usage collectif comme les cimetières, stades et autres lieux de vie. Depuis cette date, il n’est donc plus possible d’utiliser des pesticides dans les cimetières.

Cette démarche vise à réduire les impacts négatifs des produits phytosanitaires sur l’environnement et la santé publique. Cependant, comme toute démarche, le zéro phyto comporte des avantages et des inconvénients. Dans cet article, nous allons explorer ces différents aspects du zéro phyto et discuter des solutions mécaniques et durables pour maintenir des espaces verts sains.

Avantages du zéro phyto

Le principal avantage du zéro phyto est la réduction de l’exposition des populations aux produits phytosanitaires. Ces produits peuvent être dangereux pour la santé humaine s’ils sont inhalés, ingérés ou en contact avec la peau. En réduisant l’utilisation de ces produits, le zéro phyto contribue à la protection de la santé publique.
Le zéro phyto permet également de préserver la biodiversité. En effet, les produits phytosanitaires peuvent avoir des effets néfastes sur les écosystèmes, en tuant des insectes ou des plantes bénéfiques pour la biodiversité. En évitant l’utilisation de ces produits, les espaces verts deviennent des habitats plus accueillants pour la faune et la flore locales.

Voici quelques avantages du zéro phyto :

1. Protection de l’environnement : Le zéro phyto permet de protéger l’environnement en réduisant la pollution de l’air, de l’eau et du sol. En effet, les pesticides et les herbicides peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de l’eau potable, la biodiversité et la santé humaine.
2. Préservation de la santé humaine : Le zéro phyto permet de réduire l’exposition des personnes aux produits chimiques dangereux, qui peuvent causer des problèmes de santé tels que des allergies, des maladies respiratoires et des cancers.
3. Réduction des coûts : Le zéro phyto peut aider à réduire les coûts de gestion des espaces verts, car il élimine la nécessité d’acheter des pesticides et des herbicides et de payer des travailleurs pour les appliquer.
4. Amélioration de la biodiversité : Le zéro phyto favorise la croissance des plantes et des animaux indigènes, ce qui peut améliorer la biodiversité locale.
5. Sensibilisation à l’environnement : Le zéro phyto peut aider à sensibiliser les gens à l’importance de préserver l’environnement et de réduire leur empreinte écologique. Cela peut également encourager les gens à adopter des pratiques de gestion écologiques dans leur propre jardin ou espace vert.

 

Inconvénients du zéro phyto

Le principal inconvénient du zéro phyto est que la gestion des espaces verts devient plus complexe. En effet, sans l’utilisation de produits phytosanitaires, les espaces verts peuvent être envahis par des mauvaises herbes, des insectes nuisibles ou des maladies végétales. La gestion de ces problèmes nécessite souvent plus de temps et de travail, ainsi que des connaissances spécifiques en jardinage ou en agriculture.
Le zéro phyto peut également entraîner une diminution de la qualité visuelle des espaces verts. Sans l’utilisation de produits phytosanitaires, les plantes peuvent être plus fragiles et présenter des taches ou des maladies. Cela peut rendre les espaces verts moins esthétiques.

Solutions mécaniques et durables

Il existe de nombreuses solutions mécaniques et durables pour maintenir des espaces verts sains sans utiliser de produits phytosanitaires. Voici quelques exemples :
  • Le désherbage manuel : Cette technique consiste à enlever les mauvaises herbes à la main ou à l’aide d’outils manuels, tels que des binettes ou des sarcleuses. Cela permet de limiter la croissance des mauvaises herbes sans utiliser de produits chimiques.
  • Le désherbage thermique : Cette technique consiste à utiliser de la chaleur pour éliminer les mauvaises herbes. Il existe des appareils spécifiques, tels que des désherbeurs thermiques ou des désherbeurs à gaz, qui permettent de brûler les mauvaises herbes à haute température, ou d’un désherbeur électrique qui chauffe les plantes à l’aide d’un courant électrique.
  • Le paillage : Cette technique consiste à recouvrir le sol autour des plantes avec un matériau organique, comme des copeaux de bois ou des feuilles mortes. Le paillage permet de limiter la croissance des mauvaises herbes et de maintenir l’humidité du sol.
  • La rotation des cultures : Cette technique consiste à alterner les cultures sur un même terrain pour éviter l’épuisement du sol. En alternant les plantes, on peut également limiter la propagation des maladies.
  • La gestion différenciée : Cette technique consiste à adapter la gestion des espaces verts en fonction de leur usage et de leur fréquentation. Elle permet de limiter l’utilisation de produits phytosanitaires dans les zones peu fréquentées.
  • L’utilisation de prédateurs naturels : Au lieu d’utiliser des produits phytosanitaires, il est possible de favoriser la présence d’insectes bénéfiques, tels que les coccinelles, qui se nourrissent des insectes nuisibles.
  • Le binage : Cette technique consiste à retourner la terre avec un outil mécanique, comme une binette ou un motoculteur, pour éliminer les mauvaises herbes et aérer le sol. Le binage permet également de limiter l’évaporation